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La réforme LPP, un projet bien commencé qui finit par décevoir

Une des forces de la culture économique suisse réside dans le partenariat social reposant sur la confiance mutuelle des acteurs. Pratiqué avec intelligence, il présente un facteur essentiel de l’équilibre social. C’est dans cet esprit que le patronat et les syndicats avaient élaboré le projet de réforme de la loi sur la prévoyance professionnelle (LPP). Certes, celui-ci envisageait déjà la douloureuse réduction du taux de conversion de 6,8% à 6%, mais, du côté des employés, on acceptait d’avaler l’amère pilule. Les mesures d’accompagnement rendaient le deal acceptable.

En règle générale, lorsqu’il y a entente entre partenaires sociaux, la politique n’intervient pas. D’ailleurs, le Conseil fédéral approuvait le résultat négocié. Tout semblait baigner dans l’huile. Pourquoi, aux Chambres fédérales, s’est-on mis à bricoler à l’édifice au point de rompre un subtil équilibre ? La réforme ainsi corrigée prévoit certes un abaissement du seuil d’accès pour les revenus modestes, mais le sacrifice financier est tel que le jeu ne vaut plus la chandelle. Les bonifications prévues sont inéquitables. Même les spécialistes ne parviennent pas à dire clairement qui est gagnant et qui perdant dans l’affaire. Le projet de réforme de la LPP soumis au vote du 22 septembre n’est plus acceptable.

Fédération vaudoise des retraités
Werner Blum, Echallens