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Cette fois, nous partons pour le canton du Jura, à Vicques, plus précisément.
Qu’aller faire là-bas, dans ce village inconnu de presque tout le monde dans l’agglomération lausannoise ? Eh bien, suivez-nous.
Notre car prend la direction du nord, par Neuchâtel et Bienne. Jusque là, nous étions en terrain assez connu. Mais lorsque nous quittons Bienne pour entrer dans le Jura, les réactions de surprise ou de plaisir montrent que ce tronçon de tunnels entrecoupés par de brèves échappées sur une gorge ou sur une ouverture plus large est une découverte pour la plupart des passagers.
Mais nous voilà arrivés à cette fameuse «Arche de Noé». Nous y sommes reçus par le maître des lieux qui, après un généreux café-croissant, nous explique avec beaucoup de verve son intérêt pour les oiseaux dès son enfance, son parcours professionnel et les grandes lignes de la naturalisation d’un animal et d’un oiseau. Il souligne que tous les animaux que nous allons voir sont arrivés morts à son atelier, qu’aucun n’a été tué intentionnellement. Il termine en nous invitant à parcourir les différents locaux de son exposition.
Et c’est là que vient la réponse à la question du début. A première vue, il n’y a pas de raisons d’avoir parcouru autant de kilomètres pour voir seulement des animaux «empaillés». Mais il faut relever la qualité des diverses mises en contexte de ce «zoo» aussi bien que des vitrines, loin des présentations parfois poussiéreuses de certains musées. A relever aussi le soin pour indiquer aussi bien le nom des bêtes de toute cette ménagerie que leur habitat. Et, à côté des lions ou des loups que tout le monde a déjà vus cent fois en photo, c’est surtout l’occasion de regarder tout à loisir des mammifères et des oiseaux bien de chez nous qui, dans la nature, s’enfuient souvent avant même que nous les ayons aperçus.
L’étape suivante nous conduira dans un restaurant de Rebeuvilier où nous avions choisi une spécialité régionale, le braisi, viande bœuf fumée et salée. Malheureusement, la viande s’est avérée coriace et vraiment salée. Le cuisinier en était aussi surpris que navré et nous a offert le café pour se rattraper.
Le retour s’est fait par les petites routes pour profiter des paysages jurassiens et, après un arrêt à la (presque) immanquable Vue des Alpes, nous avons rejoint notre point de départ à Lausanne, contents de cette sortie originale.