La Fédération vaudoise des retraités

La FVR a été constituée en 1992 et a fêté son 25ème anniversaire en 2017. Active sur l’ensemble du canton de Vaud, la Fédération vaudoise des retraités FVR est divisée en sections, regroupant ainsi l’ensemble des localités vaudoises. La Fédération vaudoise des retraités est membre de la Fédération Suisse des retraités, forte de quelques 30’000 membres, représentée par l’intermédiaire de la Fédération des Associations des retraités et de l’entraide en Suisse (FARES) au Conseil suisse des aînés (CSA), seul interlocuteur reconnu par le Conseil fédéral.

Ci-dessous, vous trouverez les références pour chacune des sections. En cas de questions, n’hésitez pas à prendre contact avec les personnes citées, elles seront heureuses de vous renseigner!

Elle est actuellement d’environ 4’000 membres répartis en 6 sections régionales:

Statuts

Retrouvez les règlements et statuts de la Fédération vaudoise des retraités

Ce qui nous tient à cœur

 

Solitude et isolement : glissement de l’un vers l’autre ?

L’homme nait seul et meurt seul mais sa vie durant il est un être social, relié au groupe sans lequel il ne peut pas survivre. La solitude peut être choisie ou subie et prend alors une tout autre dimension.

Pour certains la solitude présente une dimension jubilatoire ; elle appartient à ceux qui se suffisent à eux-mêmes (momentanément tout au moins), pour qui être seul signifie se ressourcer, se développer, aller au fond de soi-même, se retrouver dans la nature. La pensée, la créativité ne grandissent-elles pas dans la solitude ? Dans notre société hyperconnectée, beaucoup d’entre nous cherchent à l’éviter par crainte de ce face à face. Pourtant elle n’est pas négative en soi, elle peut être bénéfique et permettre de prendre du recul.

Je pense à Marlyse, 94 ans, veuve depuis 25 ans, qui a appris à réaménager sa vie et s’accommode plutôt bien de son existence modeste. Son autonomie lui est si chère : « je peux faire ce que je veux, quand je veux et comme je veux » !

La solitude est plus fréquente aujourd’hui qu’hier en raison de la dynamique d’individualisation de la société et de la libéralisation sociale.

Lorsque la solitude est subie ou prolongée, nous parlons d’isolement relationnel décliné par cercles de sociabilité :

Les isolés du cercle familial … la mobilité professionnelle et géographique contribue à faire éclater les familles

Les isolés du cercle amical … pas simple de se faire de nouveaux amis à un âge avancé pour supporter l’absence de ceux qui sont partis avant soi

Les isolés du cercle voisinage … qui connaissent à peine leurs voisins

Et enfin les isolés des réseaux associatifs … qui n’ont pas de contact avec des organismes de soins à domicile, avec les services sociaux, la paroisse ou les clubs service (Rotary, Soroptimist, etc.). Ceux qui sortent du radar en quelque sorte et que personne ne voit car ils ne demandent rien.

Un senior peut être concerné par toutes ces situations à des degrés divers.

Je me souviens de cet octogénaire, entouré non pas de ses enfants (domiciliés en France et qui ne le comprennent plus) mais de bouteilles de vin plus souvent vides que pleines, négligé dans sa santé physique et psychique. Ce dénuement social interpelle. Que faire pour identifier ces personnes vulnérables ? Le gouvernement danois, par exemple, demande aux communes, d’organiser des visites préventives dès l’âge de 75 ans afin d’évaluer les risques et les besoins ce qui a permis de faire baisser le taux d’admission dans les hôpitaux.

 

1. Si la solitude s’exprime différemment selon l’âge, le sexe, le contexte socio-économique, familial et conjugal, ses causes sont aussi multiples :

  • individuelles comme l’état de santé, l’autonomie, la précarité mais aussi collectives comme le vieillissement, l’exclusion numérique et bien sûr la pandémie que nous traversons.

Cette dernière a clairement isolé une majorité de seniors qui ont dû accepter de se soumettre aux décisions des autorités et des institutions, soutenues souvent par les enfants des seniors qui voulaient eux aussi protéger leurs parents âgés. La dimension physique a été, selon des experts, surévaluée au détriment de la dimension psychique. Pourtant l’une et l’autre sont indispensables à notre équilibre.

L’isolement engendre des conséquences négatives comme :

  • le repli sur soi avec le risque de ne plus avoir envie de sortir de son domicile et donc de devenir progressivement dépendant et dépressif
  • le sentiment d’inutilité et de perte de ses capacités
  • des troubles alimentaires car le plaisir de manger n’est plus là puisqu’il n’y a plus cet espace convivial autour du repas partagé
  • des troubles du sommeil même si avec l’âge le besoin de sommeil décroit

Ces constats ne suffisent évidemment pas. Si la personnalité de chacun est mise à contribution pour composer avec la solitude, nous aborderons dans le prochain article, les moyens que la société peut elle aussi déployer pour améliorer le mieux -être des seniors.

Solitude et isolement : glissement de l’un vers l’autre ?

Une récente étude  quantitative et qualitative ( 2.11.2021) menée par les CMS Vaudois a comparé les évaluations réalisées avant la pandémie et après le semi-confinement (soit entre janvier 2019 et novembre 2020) et constate que les seniors « de plus de 76 ans » ont vu diminuer leurs capacités à réaliser des activités de la vie quotidienne, notamment les courses et la préparation des repas mais aussi le ménage courant, la gestion financière , la gestion des médicaments, l’utilisation du téléphone et des transports publics. Ceux qui ont été le plus impactés sont ceux qui vivent seuls et en milieu rural qui présentaient déjà des signaux de perte d’autonomie et d’indépendance. D’habitude dit l’un d’eux, je sortais acheter le journal mais maintenant je n’ai plus la force. Cependant les entretiens qualitatifs auprès des seniors ont relevé que ceux-ci ont aussi fait preuve de résilience (à savoir la capacité à construire et à vivre de manière satisfaisante malgré les circonstances dramatiques) en acceptant la situation de restrictions (comme en temps de guerre disent certains) en modifiant leurs habitudes, en devenant créatifs ou encore en mobilisant leurs ressources.

Que faire pour prévenir cet isolement et ainsi réduire la négligence et la maltraitance à leur endroit ?

 

2. Ce risque nous concerne tous à un moment donné ou un autre. Ne sommes-nous pas les uns et les autres le vieux de quelqu’un d’autre comme le dit joliment Alain Portner, journaliste ?

L’essentiel est de s’engager AVEC les ainés et non à leur place en les incluant dans les prises de décision. Voici quelques exemples :

  • les solidarités spontanées qui viennent d’un proche ou d’un voisin comme celles de téléphoner pour prendre des nouvelles d’un sénior, de partager un café, un repas ou encore de faire les courses à l’exemple des services que de nombreux jeunes ont rendus pendant le semi- confinement
  • l’accueil de midi dans des structures communales pour vivre un moment convivial
  • continuer à se former en assistant à une conférence ou une formation notamment aux outils numériques. Dans plusieurs cantons ce sont les universités des seniors (Connaissance3 sur Vaud) ou des organismes comme le Mouvement des ainés (Vaud) qui proposent des programmes attractifs. Il est indispensable de mobiliser ses neurones, sa mémoire et pouvoir ainsi rester connecté à la société et ses transformations
  • avoir un animal (il n’a pas besoin d’être tout jeune) pour devoir s’occuper d’un être vivant, le caresser, lui parler et ainsi être dans une interaction
  • aller marcher sur l’initiative souvent des communes qui financent et organisent des balades de difficulté variable avec le transport et le repas
  • développer l’habitat intergénérationnel encore trop rare en Romandie
  • devenir soi-même bénévole pour donner du sens à son quotidien

Il existe beaucoup de services, de structures et de démarches au bénéfice des Ainés mais ces prestations ne sont pas toujours connues ni bien coordonnées. Il serait nécessaire que chaque commune (ou regroupement de communes) engage un délégué aux Seniors, à l’exemple du « Délégué à la jeunesse » ou crée un « Conseil des seniors » qui fonctionnerait  comme un intermédiaire entre le Conseil municipal et les Seniors afin de relayer les attentes des Ainés. Aujourd’hui les Seniors de plus de 65 ans représentent 16,5% de la population ce qui correspond presque au pourcentage des jeunes jusqu’à 19 ans (19%).

Nous devons agir au niveau individuel ou associatif et mobiliser les services publics pour intégrer les ainés qui contribuent par leur expérience de vie, leurs témoignages, leurs souvenirs à l’équilibre, la cohésion et la continuité de notre société. C’est un enjeu majeur de santé publique.

Elisabeth Leo-Dupont

Déléguée  de la FARES

le 14 février 2022

 

A la Pharmacie, notre franc vaut seulement 50 centimes

Lorsqu’il s’agit de notre santé, nous ne lésinons pas sur les coûts. Nos dépenses frisent les 12% du PIB. Un record. C’est nettement plus qu’en France, en Allemagne et en Italie. En comparaison avec ces pays, les prix des médicaments chez nous sont sensiblement plus élevés. Pour les génériques, nous dépensons en moyenne le double.

Monsieur Prix s’en est ému et le Conseil fédéral a essayé d’introduire un prix de référence qui devrait s’orienter à ceux pratiqués chez nos voisins. Peine perdue. Au Conseil national, on était incapable de s’entendre sur la moindre mesure. En panne le légendaire sens inné du compromis helvétique, qui veut qu’on trouve une solution dans l’intérêt bien compris de tous.  Le projet a été rapidement étouffé dans l’œuf. Un enterrement de première classe avec 114 voix contre 65.

Le générique est un médicament dont le brevet a expiré mais qui garde toutes les caractéristiques et qualités de l’original. En revanche, son prix est inférieur. En Allemagne, 80% des médicaments sont acquis sous cette forme. En Suisse, ce taux se hisse timidement à 23%. Est-ce dû à un manque de motivation du pharmacien de nous suggérer le produit le moins cher ? Probablement, puisque cela réduit forcément sa marge. Alors pourquoi ne pas s’entendre sur une tarification à l’acte et non pas en fonction du prix d’achat ?

Force est de constater que la situation n’est pas satisfaisante. Après l’échec du prix de référence, nos autorités sont sollicitées. Ils doivent remettre l’ouvrage sur le métier. Il n’y a pas de raison que ces disparités actuelles entre la Suisse et les pays voisins perdurent.

Werner Blum

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La FVR organise diverses sorties pour ses membres telles que des excursions du pays, des repas et activités culturelles afin de découvrir le patrimoine suisse au travers de la gastronomie, de l’art et de la convivialité helvétique.

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