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TOUTES LES INFOS

Le rendez-vous du 9 avec le Vieux

Le 9 de chaque mois, Jean-Daniel Fattebert donne rendez-vous aux lecteurs de ce site, avec un commentaire de son cru sur la vie qui va. Nous remercions la rédaction de «La Broye-Hebdo», journal auquel il collabore, de nous autoriser à reprendre certains de ses textes, dans cette rubrique.

Le vent du nord colporte de frisquettes nouvelles. Jusque-là, indécrottable naïf, j’imaginais que les troquets étaient là pour permettre à leurs clients de refaire le monde, parfois bruyamment, à l’heure du café ou de l’apéritif. Mais j’apprends qu’un restaurateur bâlois veut révolutionner le concept.

Depuis décembre, il a ouvert un estaminet dans lequel on ne parle pas, les commandes se passant en chuchotant. Il veut juste offrir un lieu de silence. Chez lui, c’est «m’sieurs, dames, on la ferme!» dès l’ouverture.

J’ai un doute quant au succès de la formule dans nos contrées…

Remarquez, commander deux de blanc, l’index et le majeur formant le V de Villette, ça paraît jouable. Et si Robert Redford s’est taillé une réputation de séducteur en murmurant à l’oreille des chevaux, pourquoi ne pas tenter sa chance en chuchotant à l’oreille des serveuses? Mais pour la suite… Confronter les opinions sur les dernières décisions du Conseil fédéral en langage des signes, ça pourrait donner furieusement l’impression de brasser du vent et nuire à la densité du débat, non?

Un ami, à qui je confiais mes appréhensions sur les perspectives d’un avenir sans parole, m’a assuré que ça pouvait être drôle. Avec sa compagne, m’a-t-il conté, quand l’embrouille les amène au bout du bout de ce qu’il est séant de se dire (et d’entendre), ils poursuivent le combat à l’ancienne, par échanges de post-it.

Un soir, dans un billet collé sur la table de nuit de son homme, elle avait écrit: «Demain matin, si je reste endormie, réveille-moi à 7 heures».

A l’heure souhaitée, il s’est exécuté en collant à son tour un message sur la table de nuit de la belle endormie: «Il est 7 heures»…

Le Vieux

Le rendez-vous du 9 avec le Vieux

Le 9 de chaque mois, Jean-Daniel Fattebert donne rendez-vous aux lecteurs de ce site, avec un commentaire de son cru sur la vie qui va. Nous remercions la rédaction de «La Broye-Hebdo», journal auquel il collabore, de nous autoriser à reprendre certains de ses textes, dans cette rubrique.

C’est frustrant à la fin.

A lire tous les récits de ceux qui l’ont rencontré, il me semble que je suis le seul à ne pas encore avoir vu le loup. J’ai bien croisé, dans ma dernière balade forestière, un couple de chevreuils fuyant devant un chien laissé sans surveillance, mais vu la taille du poursuivant, j’aurais eu de la peine à me faire mousser l’imagination avec ça.

On ne plaisante plus désormais sur l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours. On s’émerveille devant l’homme qui a vu la femme qui a vu le loup.

Une jeune randonneuse de nos montagnes, racontait récemment dans la presse sa rencontre avec le grand prédateur. Lui juché sur un rocher, elle arrêtée sur le sentier en contre-bas, elle a alors découvert, dit-elle, qu’il avait sa place chez nous et a ressenti le besoin de comprendre son rôle et son fonctionnement. «Oui, je peux dire que cette rencontre a en quelque sorte changé ma vie», a-t-elle ajouté.

Dans nos contrées, il fut un temps où, quand une jeune fille cachait difficilement un ventre à la rondeur prometteuse, sans être passée par l’Eglise ni chez le pétabosson, les vieux disaient avec un sourire énigmatique, qu’elle avait vu le loup. Peut-être en baissant les yeux, suivant en cela les recommandations officielles préconisant de ne pas soutenir son regard pour éviter d’énerver la bête, mais elle avait vu le loup.

Il ne lui serait pourtant pas venu à l’idée de s’épancher dans les gazettes, pour révéler combien cette rencontre avait changé sa vie. Etrange similitude, il lui venait bien vite la révélation que l’homme en question avait sa place dans son environnement. Restait juste à saisir son rôle et les subtilités de son fonctionnement, pour envisager une harmonieuse cohabitation. Ou pas…

Le Vieux

Le rendez-vous du 9 avec le Vieux

Le 9 de chaque mois, Jean-Daniel Fattebert donne rendez-vous aux lecteurs de ce site, avec un commentaire de son cru sur la vie qui va. Nous remercions la rédaction de «La Broye-Hebdo», journal auquel il collabore, de nous autoriser à reprendre certains de ses textes, dans cette rubrique.

– Alors, heureux?

Posée ainsi, à la fin du repas, la question ne me laisse aucune échappatoire. Je tente bien une diversion en assurant que les choux rouges étaient juste parfaits, mais je pressens que ça ne me sauvera pas.

– Oui, mais la saucisse à rôtir que tu nous as ramenée avec les courses de mardi, tu l’as aimée?

Certain que par le passé on a dû embastiller des charcutiers pour moins que ça, je plaide coupable. Pourtant, je ne suis pas seul en cause. Séduisante sirène active en tête de gondole, elle m’a offert la charcuterie avec un sourire complice, me susurrant d’en profiter, car elle était en action pour la semaine.

Maintenant qu’on ne doit plus mettre un masque pour faire les courses, il serait coupable de se bander les yeux…

Je ne lui en veux même pas, elle faisait juste son boulot.

C’est vous, les fabricants de saucisses végétariennes qu’on devrait envoyer aux galères, pour appellation trompeuse. Certes, mettre en boyau un mélange composé de bleuets hachés, noix concassées et protéines végétales texturées n’a rien de répréhensible, mais n’appelez pas ça de la «saucisse»!

Puis n’en rajoutez pas une couche en mentionnant que cette spécialité s’inspire d’une recette qui va faire «trépigner vos papilles» (je cite)!

Pour trépigner, elles ont trépigné, mes papilles…

C’est quoi cette mode de mettre sur le marché des fabrications qui ont l’allure de la viande et les appellations de la viande sans être de la viande ? Si votre philosophie est de donner mauvaise conscience à celles et ceux qui en mangent, de la vraie, c’est raté.

Servi sur son lit de galettes de tofu, même parfaitement apprêté, un «émincé de poulet» végane reste une esbrouffe.

Voilà, c’est dit, je me sens mieux. Bien le bonjour chez vous et bon appétit pour l’année à venir!

Le Vieux

Le rendez-vous du 9 avec le Vieux

Le 9 de chaque mois, Jean-Daniel Fattebert donne rendez-vous aux lecteurs de ce site, avec un commentaire de son cru sur la vie qui va. Nous remercions la rédaction de «La Broye-Hebdo», journal auquel il collabore, de nous autoriser à reprendre certains de ses textes, dans cette rubrique.

Père Noël, si tu as besoin de quelque chose, n’hésite pas à m’écrire.

Je pressens que cette année plus que d’habitude, ta tâche sera rude. Il paraît que les nouveaux papas souffrent de plus en plus du blues «post-partum», comme ils disent. Alors toi, vieux père, si tu te faisais aussi ton burn-out de circonstance, on ne saurait te le reprocher. Tu n’auras pas l’excuse que la Mère Noël vient d’accoucher pour te mettre au lit, mais une petite quête d’encouragements pour supporter tes enfants, on comprendrait.

Ne va pas imaginer que je me prends pour le Père-Noël! Déjà que j’ai de la peine à croire en moi, sans âne ni hotte et cape rouge, comprends bien que je ne vais pas te piquer ta place. Non, c’est juste au cas où.

Car avec les achats en ligne et un «Black Friday» (vendredi noir, en patois commercial) qui a déroulé ses offres sur une semaine, il ne va te rester à livrer que des trucs introuvables dans le commerce. Sans compter qu’avec l’interdiction de circuler en traîneau au-delà de 30 à l’heure dans la plupart des rues de nos cités, la régularité de tes livraisons nocturnes du 24 est compromise.

Et le risque existe de voir les activistes se coller les mains sur la cheminée, pour t’empêcher de passer.

Autre chose, ne sois pas surpris si, dans certaines chaumières, tu ne trouves pas l’arbre sous lequel glisser les jouets. A force de se faire enguirlander par les défenseurs de l’intégrité du sapin de Noël, certains adeptes de la tradition ont les boules. Forcément, l’accueil s’en ressentira.

Seule bonne nouvelle, cette année les risques de te brûler les fesses dans les cheminées sont en nette diminution. C’est bien la seule chose qui n’augmente pas.

Le Vieux

L’équipe de recherche en psychologie clinique de l’Université de Lausanne nous informe : LIVIA – Une aide en ligne quand le deuil est trop difficile

LIVIA est un site de soutien en ligne pour les difficultés à surmonter la perte d’une personne proche par séparation ou décès. Développé dans le cadre d’une étude à l’Université de Lausanne, à partir de connaissances récentes sur les processus de deuil et les interventions par Internet, ce programme gratuit peut être accompli en 3 mois, à raison d’une séance par semaine. Le programme peut être suivi de manière autonome ; un soutien par e-mail est disponible.

LIVIA s’adresse à toute personne majeure ayant perdu une personne proche (par décès, séparation ou divorce) depuis plus de 6 mois. Il faut avoir un accès régulier à Internet et ne pas suivre en parallèle une psychothérapie.

Perdre un être cher est une épreuve difficile et peut laisser des traces indélébiles. Cependant, malgré la douleur, il existe des moyens éprouvés d’aller mieux. Avec LIVIA, nous vous accompagnerons pas à pas à mieux comprendre votre vécu et vous proposerons divers outils qui vous aideront à reprendre pied dans une vie agréable et pleine de sens.

 

Informations et inscriptions: www.psyconsultonline.ch

Pour les rentes AVS, le mode de compensation du renchérissement est discutable

Selon la décision du Conseil fédéral, les rentes AVS bénéficieront, à partir de janvier 2023, d’une adaptation allant de 30 francs pour les versements minimaux jusqu’à 60 francs pour les maximaux. Or, l’augmentation des coûts du panier de première nécessité est la même pour tout le monde. Si la valorisation est sensée maintenir le pouvoir d’achat des rentes au milieu de l’échelle, elle apportera pour les seniors au bénéfice d’une rente maximale automatiquement une légère amélioration. Bravo et merci pour eux.

Pour les bénéficiaires des rentes minimales par contre, l’augmentation prévue ne compensera pas celle des prix. Leur pouvoir d’achat diminue. Ils sont perdants.

Aux vignes du Seigneur Conseil fédéral, les grosses parts du gâteau augmenteront d’un chouïa tandis que les petites tranches se rétrécissent.

 

Werner Blum

Le rendez-vous du 9 avec le Vieux

Le 9 de chaque mois, Jean-Daniel Fattebert donne rendez-vous aux lecteurs de ce site, avec un commentaire de son cru sur la vie qui va. Nous remercions la rédaction de «La Broye-Hebdo», journal auquel il collabore, de nous autoriser à reprendre certains de ses textes, dans cette rubrique.

Jusque-là, j’imaginais que la conscience d’être vieux, c’est quand on se surprend à hurler de plus en plus souvent sur la pub à la télé. Par exemple celle qui nous montre un fan de Postfinance se coupant les ongles des pieds, pour séduire la clientèle. Ou celle du pépé nous répétant quatre fois avant et après les infos, que «plus ça sent, plus c’est bon»…

Ou alors, quand WhatsApp vous demande d’enregistrer une mise à jour et qu’au moment de le faire, un message vous dit que vous n’avez pas le réseau et qu’il faut réessayer plus tard. Le réseau qui marche dans le sens de vous importuner, mais pas l’inverse, c’est juste pour vous rappeler des ans l’irréparable outrage, non?

Ou encore quand vous partez faire les emplettes en oubliant la liste établie justement pour ne rien oublier. Quand vous ne vous souvenez plus du nom du président de la Confédération et du prénom des jolies femmes.

Non, le sentiment d’être incontestablement vieux, il ne nous vient pas de ces choses-là. J’en ai fait l’expérience l’autre samedi, à la déchetterie.

Tout giron d’avoir gravi et descendu les escaliers donnant accès aux diverses bennes sans me casser la gueule, j’ai vite perdu mon sourire de ravi de la crèche.

«Cette bouteille d’huile, Jean-Da, elle ne va pas dans le pet, mais dans la benne du plastique.»

Dit ainsi, ça paraît anecdotique, mais prononcée les yeux dans les yeux, avec compassion, en articulant bien pour que je saisisse tous les mots, la remarque m’a fait comprendre combien j’étais moi aussi un vieux, mais vraiment vieux débris.

Je me suis vite échappé, pour ne pas finir à ma juste place, dans la benne des encombrants.

Le Vieux

Vivre au féminin

Est-il plus difficile pour les femmes de vivre ce processus? En raison de la culture occidentale (contrairement à la culture asiatique) qui met le doigt sur les pertes… d’autonomie, de compétences et de perceptions sensorielles? En raison des conditions socio-économiques plus précaires? de la solitude plus fréquente et qui s’étend sur de longues années? Du diktat de la mode qui jette une image défavorable des rides, du corps? De la vulnérabilité psychique liée à une estime de soi plus fragile?

Beaucoup de femmes portent un regard sévère sur elles-mêmes, sur leur vie, sur leur apparence, intériorisant trop souvent les stéréotypes de jugement d’autrui.

Cette subjectivité peut être une force mais aussi une faiblesse dans la mesure où elle enferme certaines personnes dans une vision négative d’elles-mêmes peu propice à l’initiative et aux rencontres.

Ne serait-il pas temps de faire un pas vers la liberté, la libération de certaines entraves qui figent les positions? D’accepter certaines de ses limites sans culpabilité mais de continuer à se fixer quelques objectifs quitte à accepter la main tendue?

Platon comme Confucius écrivent que vieillir c’est relire sa vie… C’est retrouver la mémoire de certains événements, le souvenir des liens, des engagements qui ont permis de se réaliser, de faire grandir un couple, une famille. Les femmes en majorité constituent ce point de référence et d’ancrage dont elles peuvent être fières.

Sans céder à la nostalgie du passé, il est utile pour soi de reconnaitre le chemin parcouru et de le faire reconnaitre par son entourage. C’est un effort de mémoire qui permet de considérer cette période de vie de façon constructive et de prendre de la distance.

Pour la psychanalyste Geneviève Delaisi vieillir ce n’est pas chuter mais gravir l’escalier de la vie. Alors poursuivons notre ascension!

 

Elisabeth Leo-Dupont, La Tour-de-Peilz

Déléguée de la FVR auprès du Conseil Suisse des Aînés

Le rendez-vous du 9 avec le Vieux

Le 9 de chaque mois, Jean-Daniel Fattebert donne rendez-vous aux lecteurs de ce site, avec un commentaire de son cru sur la vie qui va. Nous remercions la rédaction de «La Broye-Hebdo», journal auquel il collabore, de nous autoriser à reprendre certains de ses textes, dans cette rubrique.

C’est curieux, chez les animaux, cette faculté d’évoluer avec la nature. Des chercheurs ont remarqué qu’avec le réchauffement climatique, le bec de certains oiseaux grandit. A l’écoute de quelques débats enflammés sur le sujet, sans être un chercheur international reconnu, je ne suis pas loin de penser qu’il n’y a pas que le bec des passereaux à prendre du volume.

Alors que le clapet se renforce donc, en parallèle, il paraît que la plume diminue. Logique, comme il fait plus chaud, on tombe la doudoune. On connaît ça chez les humains aussi. En moins d’un siècle, n’est-on pas passé du caleçon long au string?

Sans rire, ceux qui devraient l’abandonner, la plume, ce sont les chefs étoilés. Pas un automne ne se passe, sans qu’un grand cuisinier n’annonce la sortie de son nouveau livre de recettes.

Il y a du cynisme, Messieurs, à nous faire croire qu’on pourra un jour cuisiner comme vous. On a cassé la tire-lire pour connaître le bonheur d’aller mettre les pieds sous la table, avant de se faire chouchouter les papilles en vos auberges de haute futaie. Ayez la décence de ne pas nous piquer nos derniers sous en nous fourguant votre bouquin.

A l’époque, je m’étais laissé prendre. Emotions gourmandes, qu’il était titré, le livre du chef prestigieux (dont je tairais le nom afin d’éviter qu’on dise que je me suis pris un jour pour Girardet). Remarquez, il n’y avait que demi-tromperie. A l’arrivée de la «pintade de Bresse, friolée d’herbes et de légumes», il y eut bien une réelle émotion autour de la table. Pas gourmande, mais émotion tout de même…

Alors chefs, continuez de nous faire rêver, mais renoncez à nous faire fantasmer. Posez la plume et reprenez la louche!

Le Vieux

Le rendez-vous du 9 avec le Vieux

Le 9 de chaque mois, Jean-Daniel Fattebert donne rendez-vous aux lecteurs de ce site, avec un commentaire de son cru sur la vie qui va. Nous remercions la rédaction de «La Broye-Hebdo», journal auquel il collabore, de nous autoriser à reprendre certains de ses textes, dans cette rubrique.

Qu’est-ce que j’apprends? Les refuges pour animaux croulent sous les sollicitations d’accueillir les animaux, dits de compagnie, abandonnés par leurs propriétaires qui les aimaient tant. Mais qui aiment plus encore la liberté de ne plus s’en occuper, à l’heure de partir en vacances.

Principales victimes de cette désaffection saisonnière, les lapins, à qui les enfants, qui les cajolaient au joli temps du confinement, leur en posent un, au hasard d’une promenade clandestine, en lisière de forêt. «Bonne nuit, Lapinou.»

Vous verrez qu’un jour, on devra légiférer sur le divorce d’avec son lapin de compagnie, par consentement mutuel.

Croyez-en l’expérience d’un ex-ado, qui s’est fait son premier argent de poche en vendant des peaux de lapins, on ne devrait pas donner de prénoms aux animaux de compagnie. Ça change tout.

Pourtant, à la maison, qu’est-ce qu’on les aimait, les lapins du dimanche de notre mère, mais jamais ça nous aurait traversé l’esprit de leur donner un prénom. Hormis peut-être pour le gros mâle argenté (on parle ici de la couleur du poil, pas d’un lapin fortuné), qui accueillait avec une frénétique passion, les femelles du voisinage soucieuses de perpétuer la race. En pleine réflexion romantique – depuis qu’elle avait vu Gérard Philippe, au cinéma, offrir toute l’affection de ses bras musclés à Gina Lollobrigida – ma petite sœur avait nommé notre vigoureux argenté «Fanfan la Tulipe».

C’est la seule fois, dans la famille, où nous n’avons pas mangé du lapin, mais «Fanfan». Comme je vous le disais, ça change tout. Certaine, autour de la tablée, avait le cœur gros. Et je ne suis pas certain que notre Gina Lollobrigida à nous, s’en soit totalement remise.

Le Vieux

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Pourtant pas du genre à fermer le robinet, le temps de se brosser les dents, l’ancien syndic d’un petit village broyard, nous confiait récemment combien il regrettait les enterrements écologiques d’antan. Il se souvenait qu’on emmenait alors le défunt vers sa dernière demeure, au rythme modéré du corbillard municipal.

Au terme d’une vie bien remplie, le trépassé quittait les siens tout doux, tout doucement, au pas lent d’un cheval ayant perdu sa fougue juvénile depuis belle lurette. Le recueillement des suiveurs à peine troublé par l’évacuation sonore de quelques ballonnements contrariants de l’animal.

«A l’église déjà, puis durant le cortège ensuite, témoignait l’ancien élu, le pasteur pouvait être frappé par l’intensité de notre recueillement. Pourtant, on n’était pas meilleurs croyants que dans les autres villages et si on priait ardemment, ça n’était pas forcément pour le repos de l’âme du disparu. Le budget communal étant ce qu’il était, on avait adapté le corbillard pour qu’il puisse rouler avec les roues à cercles du chariot des pompiers. On priait juste que pour le temps de la cérémonie, aucun incendie ne se déclare au village…»

Le Vieux

Le difficile accouchement de la réforme de la Prévoyance vieillesse

Le 25 septembre prochain, nous allons voter sur la réforme de l’AVS. En effet, un projet, concocté par le Conseil fédéral et modifié – en plus sévère – par les Chambres fédérales a provoqué un référendum. Curieusement, c’est l’adaptation de l’âge de départ des femmes à la retraite à celle des hommes qui suscite une forte opposition, alors qu’il n’est nullement démontré que les femmes soient en plus mauvaise santé à ce stade de la vie.
Par contre, le vrai problème, c’est leur trop faible revenu. Elles constituent le gros de la catégorie des personnes avec une rente AVS trop maigre et un deuxième pilier inexistant, sinon minuscule. Dans ce domaine, il est indispensable d’apporter des améliorations significatives.
On nous annonce une sévère inflation pour le proche avenir. Il entraîne une détérioration de la situation, alors que le pouvoir d’achat des seniors a déjà considérablement souffert ces dernières années.

Donc, pour nous, seniors, le véritable enjeu d’une réforme réussie doit résider dans la garantie d’un niveau de vie décent des rentiers – actuels et futurs                                                                                                 

Werner Blum, président

L’assurance vieillesse et survivants (AVS) a dégagé, en 2021, un excédent de répartition positif de 880 millions de francs. A cela s’ajoute le gain des placements du fonds AVS et les intérêts versés par l’assurance invalidité.

Le résultat d’exploitation du premier pilier présente au final un excédent de recettes de 2,6 milliards de francs en 2021. Un record. En 2020, il se montait à 1,9 milliards.

Le rendez-vous du 9 avec le Vieux

Le 9 de chaque mois, Jean-Daniel Fattebert donne rendez-vous aux lecteurs de ce site, avec un commentaire de son cru sur la vie qui va. Nous remercions la rédaction de «La Broye-Hebdo», journal auquel il collabore, de nous autoriser à reprendre certains de ses textes, dans cette rubrique.

«Vous voulez le ticket?»
Qu’on me prenne pour un con, ça ne m’a jamais vexé. Finalement, on est tous le con de quelqu’un et c’est ainsi depuis la nuit des temps. Non, ce qui me vexe véritablement, c’est que l’autre pense que je n’ai pas vu qu’il me prenait pour un con. Ça c’est insupportable!
Dans ce sens, les grands distributeurs qui nous font l’honneur de nous accueillir dans leurs supermachés, ne sont jamais en manque d’audace et d’imagination, quand il s’agit de prendre le client pour une quiche. Avant, on nous demandait si on avait la carte et si on prenait les points. Depuis peu, on s’enquiert, en plus, si nous voulons le ticket…

Car dans la réjouissante perspective de sauver la planète, ces gens-là ont fait le calcul des tonnes de papier économisé, si l’ensemble de leur docile clientèle, abandonnait l’usage tellement suranné d’exiger une preuve écrite de ses paiements. De quoi nous donner mauvaise conscience pour la semaine.
Que dans le même temps, les mêmes bourrent leurs magazines hebdomadaires d’un kilo et demi de prospectus éducatifs sur la meilleure manière de choisir, d’allumer et de garnir le barbecue estival, ne les empêche pas de dormir. Avec le bois économisé sur l’abandon des tickets de caisse, ils pourront toujours faire du charbon pour les grillades. Et je ne parlerai pas des propositions de menus de saison, sur papier glacé.
Pas plus tard que samedi dernier, mon bouquet de roses en main, la vendeuse m’a demandé si je souhaitais qu’elle me l’emballe. Je lui ai répondu qu’à mon âge, il devenait trop rare de rencontrer une fille qui emballe pour refuser l’offre. Elle n’a pas souri. Visiblement, là encore, je n’avais plus le ticket.

Le Vieux

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Le Conseil suisse des aînés (CSA) est préoccupé par la surmédicalisation dans les EMS.

Dans un communiqué de presse du 15 mai 2022, le CSA manifeste sa préoccupation face à la surmédicalisation des aînés dans les EMS. Une enquête de l’Office indépendant des plaintes pour personnes âgées, UBA, a révélé que, sur la base des données de traitement dans 619 EMS en 2019 et 2020, 46% des résidents-es de plus de 65 ans recevaient 9 médicaments différents ou plus par semaine. 37% d’entre eux ont reçu un neuroleptique, c’est-à-dire un sédatif, alors qu’ils n’en auraient pas eu besoin.

Les experts parlent de polypharmacie à partir de 5 médicaments seulement, qui entraînent des effets secondaires non désirables.

Rappelons que la FVR est partie prenante du CSA. Christiane Layaz, Yverdon, et Elisabeth Leo-Dupont, La Tour -De- Peilz, y siègent.

Red heart on the doctor's hands, Medical diagnosis and history of patients concept

Le mort ou le vivant: lequel compte le plus?

Le 15 mai nous sommes appelés à voter sur le don d’organes qui fait cruellement défaut en Suisse par rapport au reste de l’Europe. Il convient de décider si nous voulons APRES notre mort cérébrale ou cardiaque, donner un bout de soi -qui n’est plus soi- pour soigner ou aider un vivant. En votant oui nous acceptons le principe de ce prélèvement qui peut être pratiqué avant que le corps se décompose.

N’est-il alors pas temps de permettre à son prochain de poursuivre son chemin alors que le nôtre est terminé ?

 

Elisabeth Leo-Dupont, membre de la Fédération vaudoise des retraités et déléguée auprès du Conseil des Ainés.

Engageons-nous!

Nous, seniors de 65 ans et plus, nous représentons en 2020 16 % de la population, presque le même pourcentage que les jeunes (jusqu’à 19 ans). Pourtant notre statut, notre cause, nos intérêts, nos besoins en matière de rente, de santé, de logement, de transport, de sécurité sont très larges mais ne retiennent que ponctuellement l’attention des politiques ou les médias, même si récemment l’Etat de Vaud a ouvert le dialogue avec son programme « Vieillir en 2030 ».

Si la jeunesse a conquis sa place et sait faire parler d’elle, revendiquant ses droits, nous les aînés, hésitons à donner de la voix et préférons faire profil bas.

Pourtant les retraités avec leur grande expérience de la vie et les jeunes avec leur potentiel sont indispensables les uns aux autres et contribuent -différemment bien sûr- au développement de la société et à son équilibre. C’est le fameux contrat intergénérationnel qui peine encore à se concrétiser.

Il est cependant de notre responsabilité et de notre devoir de nous exprimer en nombre, en faisant connaitre notre rôle (de proche aidant notamment), la diversité de nos situations (financière, sociale…) en communiquant nos préoccupations, nos humiliations aussi, en valorisant nos contributions à la société (bénévolat, soutien à nos enfants pour la garde des petits, par exemple).

Trop de retenue, trop de soumission, trop de modestie (propre à notre génération) contribuent à nous fragiliser et à nous exclure de la société.

Osons parler et bousculer les préjugés. C’est l’affaire de nous tous et pas seulement celle de nos représentants à la tête des associations d’aînés.

A l’exemple des employés qui doivent veiller à leur employabilité, NOUS sommes chacun responsables de notre destinée d’ainé et celle-ci ne s’améliorera que lorsque nous occuperons pleinement NOTRE place.

 

Elisabeth Leo-Dupont

Membre de la section LORA, déléguée de la Fédération Suisse des Retraités auprès du Conseil Suisse des Aînés.

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Les soins donnés dans les EMS vaudois sont de qualité mais des dérives existent...

Ces jours, de gros titres dans les médias font état de maltraitance et de vols dans les EMS. Un établissement, situé dans les montagnes vaudoises, est particulièrement visé.

Cependant, Fabrice Ghelfi, directeur de la cohésion sociale vaudoise, cité par Le Matin Dimanche, relativise : « Le canton a fait beaucoup pour le personnel et sa formation. Plus nous améliorons les compétences, plus nous améliorons la gestion des risques ». D’ailleurs, dans de nombreux faire-part de décès, publiés dans 24 heures, les familles remercient le personnel de l’établissement pour la gentillesse et les bons soins apportés au résident décédé.

Ce constat ne doit pas nous dispenser d’être vigilants. Une rotation trop importante du personnel dans un EMS par exemple n’est jamais bon signe. Elle interroge sur les conditions de travail.  Les résidents en souffrent. Pour eux, la stabilité est gage de bien-être et de sécurité.

Nous vous attendons!

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